À propos

« Je » : une fiction dont nous pouvons tout au plus être les coauteurs (Imre Kertész)

Laurence Muller, née en 1953, grandit en milieu rural, dans une famille de paysans cultivateurs, éleveurs respectueux des terres et des animaux qui leur furent confiés… au pays de Nathan Katz et de René Ehni.

Découvre la littérature au lycée, trajecte son regard entre paysages et peinture. Enseigne tôt, menant en parallèle des études universitaires à Paris I Panthéon-Sorbonne (Institut d’histoire de l’art, arts plastiques) : Maîtrise en Esthétique («cheminement en littérature et cinéma»)
DEA, plus tard abandon d’une thèse en Esthétique (Sciences de l’Art).

Parcours professionnel à l’Education Nationale : chaire de lycée pour STS en enseignements artistiques et arts appliqués, a tenté de faire « rayonner » la créativité des étudiants (expositions régulières dans et hors Lycée), leur donner le goût de la curiosité et de l’esprit critique ?


… Les œuvres d’art ne sont pas seulement des objets contemplatifs ou imaginatifs, mais elles articulent inventivement des modes
de voir ou d’expérimenter qui donnent forme à des visions du monde. Le monde dont il est question n’est pas le monde objectal : c’est un monde
de cohérences de sens culturelles dans lesquelles les choses et les événements prennent une signification pour l’homme.
(Martin Seel)


Activités plastiques et paysagères, (prairie et jardin) fabrique de cahiers/journaux devenus des « baromètres » artistiques évoluant à l’épreuve des perceptions nées dans l’écart (écoumène) entre ruines (destructions des paysages naturels, empoisonnement des terres, des eaux… destruction des entités architecturales)
et épiphanies, cueillettes et accueils zébrés.

Cartographies des silences de l’homme et des vacarmes du temps !

Grâce à :

des lieux :
Massif de la Tefedest, Hoggar (peintures rupestres)
Pays scandinaves : Finlande (en 1976), les îles d’Aran…
la Bretagne.
La Tchécoslovaquie (années 1980) et le Maroc (avant 2000)

une constellation de rencontres, (mes dettes aux artistes, aux écrivains, aux amis) :
Giorgio Morandi, Georgia O’Keeffe, Pierre Tal Coat, Paradjanov, Péléchian, Tarkovski, Bresson, Dreyer, Sjöström, Pier Paolo Pasolini, J-M Straub &Danièle Huillet, Manuel de Oliveira, Godard, Ozu, Mizoguchi, Johan Van der Keuken, Jonas Mekas…
Virginia Woolf, Maurice Blanchot, Roland Barthes, Walter Benjamin, Simone Weil, Birgitta Trotzig, Antonio Porchia, Roberto Juarroz, Michel de Certeau, Paul Virilio, Jean Baudrillard, Augustin Berque, Pierre Bergounioux, Paul Celan, Armel Guerne, Henri Maldiney, Simon Leys, François Cassingéna-Trevedy, Giorgio Agamben… Thomas Bernhard…
Michel Zéraffa, Françoise Buisson, Abdelkebir Khatibi, Salah Stétié.

Rares expositions (collages textes/photographies/peintures) :
Sélest’art, ateliers ouverts, Régionale5 (Fabrik Hegenheim), Le Repas (Maison de la Région Strasbourg) : thématiques liées aux ardeurs destructives en cours, toxicités multiples.

Publications :
Catalogue des ateliers de la Bastille, Paris, article pour Jan Zelenka, sculpteur.
Régulières dans la Revue Alsacienne de Littérature.
Dans l’inactualité toujours et dans nos vies polymorphes.


Autour du travail

« Tout fragment renvoie à une fracture qui est comme son acte de naissance, tout débris à une brisure, toute parcelle à une partition et toute étincelle à une explosion.
Ainsi le fragment se trouve-t-il porteur de significations surimposées qui n’en rendent pas la lecture facile, et parmi lesquelles la signification originelle, pour être
la plus sinistrée, celle que l’esprit va d’abord interroger, n’est pas forcément celle qui peut dire le plus. Il faut se tourner plutôt vers la signification seconde, «déplacée »,
celle qui résulte du transfert du texte loin de son lieu originel. Qu’elle soit déformation, enrichissement ou erreur d’interprétation, elle entretient
avec la première une relation privilégiée… »
(Pierre Pachet, Du bon usage des fragments grecs, – le nouveau commerce, 1976)


« … l’homme n’a pas créé le paradis terrestre, il a été placé dans le jardin d’Eden avec, pour seule tâche de le cultiver… »
(Albert le Grand, 13e siècle)


Muet, mystère, mystique, mythe, une commune origine, un creuset ?

Portée par la courbe ou la chute ou le torrent, c’est selon (les modes météorologiques internes)… de l’interrogation,
là où sourd et s’ouvre l’espace entre l’homme et l’univers.

L’art c’est l’accueil, c’est même ce que les sens ont en commun avant toute différenciation par les arts.

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